Zentralasien. 13.
bis 20. Jahrhundert. Geschichte und Gesellschaft
[Asia Centrale. 13ème jusque 20ème
siècles. Histoire et société].
Hrsg. von Bert Fragner und Andreas Kappeler.
Verein für Geschichte und Sozialkunde & Promedia Verlag. Wien
2006, 227 S. (= Edition Weltregionen, Bd. 13)
Ce
recueil est une œuvre exclusivement utile, résultat des efforts
collectifs d'un groupe de savants, étant tous des spécialistes
célèbres dans leur domaine d'action. Il est publié par Bert
Fragner (directeur de l'Institut d'Etudes Iraniennes près
l'Académie Autrichienne des Sciences) et Andreas Kappeler
(professeur titulaire d'histoire russe et ukraïnienne dans
l'Institut d'Histoire du Sud-Est près l'Université de Vienne. Ce
recueil a pour but de donner une information plus vaste sur
"l'espace historique Asie Centrale". II est destiné à être au
profit de lecteurs non spécialisés, surtout des étudiants de
différents domaines des Humanités autant que l'Asie Centrale
puisse être objet de recherches de philologues et d'historiens,
de politologues et de chercheurs orientalistes (turcologues,
iranistes, synologues etc.) et non pas des recherches d'une
discipline régionale à part. Or, cette circonstance se reflète
aussi sur le style de recherches des problèmes examinés, de
façon que chaque auteur part du point de départ de son propre
domaine scientifique. Cependant la variété de perspectives,
quoique celle-ci provoque aussi une variété lors de 1'écriture
des noms (selon la terminologie de la discipline respective),
contribue à la perception plus complexe de cette région, ayant
occupé autrefois un rôle important dans l'histoire mondiale
comme une zone d'intermède culturel et économique entre l'Asie
Antérieure, l'Asie du Sud et l'Asie de l'Est, comme un point de
départ des Grands peuplements du Haut et du Bas Moyen âge, et
aussi comme un
centre du plus grand empire fondé jusqu'a
présent par Tchinguiz Han. En effet c'est justement son
"héritage" qui détermine l'aspect de la région et voilà pourquoi
la narration n'est incluse que dans les cadres des 13–20 ss., le
développement précédant étant noté seulement d'un mode
périphérique. Ce fut à peine depuis le 18ème siècle
que l'Asie Centrale s'implante
dans l'ombre de l'histoire et ce
n'es pas à la dernière place grâce à l'expansion de l'Europe à
l'Est et à la rivalité entre la Russie et la Grande-Bretagne
dont la lutte pour de 1'influence vers la fin du 19ème
siècle (ainsi nommé Great Game) est analogue à l'heurt des
intérêts économiques et stratégiques existant dans la région
entre les Grandes Puissances d' aujourd'hui (la Russie, la USA
et la Chine). La confrontation entre celles-ci sur le fond de la
révolution islamique à Iran, les guerres à Afghanistan et
l'apparition des cinq nouveaux Etats autonomes – Kazakhstan,
Kirghizstan, Tadjikistan, Tourkménistan et Ouzbékistan après la
désagrégation de l'URSS transforment le sujet de "l'Asie
Centrale" en un "topos" actuel scientifique.
Le
Recueil commence par la précision du terme "Asie Centrale" en
tant que notion et espace historique. Dans cette partie
professeur Bert Fragner introduit l'image de l'Asie Centrale en
tant qu'une "simple interprétation culturelle-historique". Il
part du point de vu des différentes "hautes cultures" à la
frontière de la région ("Hochculturen") pour lesquelles l'Asie
Centrale était le territoire extérieur de leur masse
continentale périphérique. Ainsi pour les Chinois c'était la
terre de tribus barbares de l'Ouest. Ce fut encore la dynastie
Han qui s'essaie avant l'an 2000 de soutenir un centre de
gouvernement pour les "territoires de l'Ouest" dans la ville de
Koutcha, dans la province actuelle Xinjiang. Pour Iran et
Byzance c'était la patrie des populations sauvages de
chevallerie, peu connues et faisant irruption du Nord-Est. Cette
conception fut
adoptée plus tard par les
Russes qui, se déterminant comme des héritiers de Byzance, se
considéraient comme une forteresse importante préservant
l'Europe des barbares de l'Est. Or, ce qui était commun dans
toutes ces idées c'était que comme les cultures de la Basse
Antiquité, celle de Iran et plus tard celle de l'Islam, ainsi
que les civilisations chinoise, indienne et orthodoxe chrétienne
font fixer le début de "l'Asie Centrale" à l'endroit où se
perdent ou bien s'achèvent leurs propres frontières. Ainsi la
masse continentale intérieure eurasienne fut considérée comme un
espace culturel non occupé – c'est une image s'étant raffermie
au 19ème siècle par les différentes sciences, ainsi
nommées orientalistes. Tout en étudiant la Chine, l'Iran et
l'Inde, l'expansion islamique de l'Est ou bien la patrie de
plusieurs tribus la langue turkmène, les savants s'orientent à
"l'adoption" de la région, tout en élargissant leurs propres
connaissances. Celles-ci à leur tour sont en unisson avec
l'élargissement de la zone politique d'influence entre les
Grandes Puissances se confrontant à cette époque, notamment la
Russie et la Grande-Bretagne. Cependant la confrontation entre
celles-ci se reflète aussi sur l'ensemble de notions. Selon la
tradition russe existent les termes "Asie Méridionale" (pour les
territoires au Sud de Sibérie) et "Asie Centrale" (pour les
territoires hors des frontières russes – Turkestan de 1'Est,
Mongolie Tibet et les territoires se trouvant entre ceux-ci). A
leur tour les traditions anglaise et française ne reconnaissent
qu'un seul terme – "Asie Centrale". Dans la littérature de
langue allemande l'on avait employé assez longtemps le modèle
russe ("Mittelasien" et "Zentralasien") de façon qu'après l'an
1945 l'on commence à n'imposer que le term "Zentralasien" – un
échange des notions inutile selon moi, étant un produit de
"l'adaptions" caractéristique pour l'Allemagne d'après-guerre,
même dans le domaine des notions aux dépens de son propre
héritage scientifique. Dans son travail professeur Fragner nous
fait connaître plus tard la spécificité géographique et la
topographie historique de la région, les cultures non encore
raffermies et surgies dès encore l'époque de l'Antiquité et
leur organisation tribale, ainsi que les empires des nomades
déjà raffermies. Il nous fait connaître aussi la variété de
langues de la population locale, "la grande voie en soie" comme
un intermède culturel, l'empire mondial de la Mongolie et ses
Modifications linguistiques et culturelles étant arrivées après
sa division, ainsi que le dernier essai de former "un Etat
nomade" fait par les la tribu kalmiki de la Mongolie de l'Ouest
au 18ème siècle et l'histoire moderne de l'Asie
Centrale. Tout cela exposé dans une forme concise et presque
sommaire sert de préface de sujet aux matériaux fondamentaux
groupés d'un mode chronologique.
La
partie suivante, l'œuvre de jeune linguiste, né à
Saint-Pétersbourg Pavel Lurjé, chargé de recherches dans
l'Institut d'Etudes Iraniennes près l'Académie de Sciences
autrichienne nous fait connaître "le tour de Babel" linguistique
en Asie Centrale. Les dialectes qu'on y parle se rapportent à
différents groupes linguistiques notamment indo-européen, (l'on
y a employé le terme plus ancien "indo-germanique"), altaïque,
sémitique, sino-tibetain, dravidien et aussi des groupes d'une
appartenance génétique inconnue sans y inclure les langues
faiblement employées de peuples, tels que les Huns, les
Eftalites, etc. Or, les groupes linguistiques fondamentaux dans
la région sont l'iranien et le turkmène. Dr. Lurjé examine les
témoignages les plus récents des langues de l'Asie Centrale du
milieu du Premier millénaire av. J. Chr., contenant des glosses
iraniens. Or, il se rend compte aussi du fait que certains
toponymes (par exemple le nom Baktria) sont "plutôt un reste de
peuples proto-iraniens de l'Asie Centrale préhistorique." Cette
population ancienne ne laisse pas de traces linguistiques mais
ses matériaux archéologiques admettent une certaine parenté de
ses représentants avec la civilisation de Harappa de l'Inde du
Nord-Ouest et avec les cultures du plateau d'Iran. En tant que
reliques de 1'époque proto-indoeuropéenne peuvent être
considérées les langues Brahui diffusées au Sud (appartenant au
groupe dravidien) et Burushaski (sans un lien avec d'autres
langues connues si l'on ne considère pas certains essais
spéculatifs de rapporter cette langue à une macro-famille
artificiellement construite, incluant la langue du Caucase du
Nord, celle d'Ennyssée, les langues sino-tibétaines et aussi Na-Dene
et le basque). L'auteur décrit certains traits spécifiques des
deux idiomes et il note que 1'examen des éléments de substrat
dans le riche fond lexical indo-arien témoigne de contacts
récents avec Munda (une variante indienne de l'Est des langues
astro-asiatiques), avec le dravidien et avec les langues
pareilles au Burushaski. Apres ces recherches celui-ci se met à
examiner le sujet de l'héritage linguistique indo-européen. II y
emploie à présent la méthode historico-chronologiques, en
commençant par l'ethnonyme commun des envahisseurs indo-iraniens
"arya" (une nomination inconnue pour les autres Indo-européens),
grâce à quoi la seule langue "arienne" en Europe serait celle de
roma et de sinti, déclare avec ironie Dr. Lurjé. Après cela il
passe aux signes caractéristique différentiels qui disposent la
langue arienne comme au début du 2 millénaire av. J. Chr. Il
examine la division des langues ariennes (ou bien
indo-iraniennes) en trois groupes: indiennes (indo-ariennes),
iraniennes et Nuristani, après quoi son attention se dirige vers
leur diffusion géographique, leur développement et leur
spécificité.
Cependant les langues
Nuristani isolées à part, ont des analogies avec les langues
dardes diffusées à l'Est de celles-ci (par exemple de
cachemire). Autrefois Nuristani étaient considérées en tant
qu'un branche de celles-ci mais plus tard prédomine l'idée que
Nuristani auraient été des parties d'un groupe linguistique
commun à Hindocouch de l'Est de Pamir et de Himalaya d'Ouest
dont certaines marques démontrent aussi les langues Burushaski,
certains idiomes de Tibet et les langues iraniennes de Pamir.
Après leur division les langues iraniennes et les langues
indiennes continuent leur développement autonome et l'auteur
trace en bref ses étapes: depuis celle de veda à travers le
sanskrit vers pracrit (pour les langues indiennes) et de l'avestite
vers la langue perse ancienne et les autres langues iraniennes
anciennes (médien, scythe, sarmate). A ce point l'essai devient
plus détaillé, comme l'on l'espère. Y sont examinés non
seulement les transformations phonétiques plus caractéristiques
mais aussi les systèmes graphiques employés dans les monuments
écrits, étant le produit des différentes influences
culturelles-religieuses et politiques, вors de quoi l'on a fixé
l'attention aussi sur le groupe des langues tohares. Plus en
détails sont présentées les langues dе Iran moyen – la langue
perse moyenne (pārsīg ou pahlavīg), le pyrtanien, le bactrien,
le sogdien, le hotanien et le horezmién. Depuis le début du 8ème
siècle de la nouvelle ère paraissent aussi des textes en langues
turkmènes qui plus tard vont occuper la position prédominante en
Asie Centrale. Les 5–6 pages suivantes sont consacrées surtout à
celles-ci, notamment sur discussion du groupe des langues
d'Altaï qui se seraient détachées l'une de l'autre, il y a
d'environ 7000 ans (!), sur le problème de la classification des
langues turkmènes, sur les signes de cette famille linguistique,
sur ses représentants les plus récents de l'Asie Centrale et sur
leur fixation écrite. D'une façon ou d'une autre, entre le
problème de l'élargissement turkmène à l'Ouest (selon les
données des ouïgoures et des karahanili d'une époque plus
tardive) est intercalé le sujet de la langue perse nouvelle,
s'étant développée dans la partie de l'Est du califat, tandis
que après les karakanides, sans doute, se fait l'apparition des
langues mongoles, de la langue turkmène tchagataïenne (le
précurseur de la langue d'Ouzbékistan) et des idiomes du nouvel
iranien (y-compris les dialectes des Curdes et la langue fixée
du 16ème siècle pachto – la langue des pachtouni d'afgan
(patani). La pénétration russe en Asie Centrale fait provoquer
non seulement la diffusion de la langue des colonisateurs mais
aussi les réformes écrites respectives, tout d'abord étant
simplifiée la langue arabe et plus tard étant adoptée le latin
et encore plus tard étant appliquées les lettres de Cirille
avec l'introduction de certains signes complémentaires. Cela
augmente l'instruction élémentaire de la population locale de
sous 3 à 80 pourcentages au-dessus à peine pour période de 30
ans et contribue à la formation de nouvelles littéraires – celle
de kazakh, de kirguizie, de turkmène, de ouzbek, de
karakalpakien, nouveau-jougour, et celle de tadjik à chacune
d'entre elles étant consacré un point à part. Les dernières
trois pages de 1'article sont consacrées aux nouvelles langues
iraniennes de la région, ce sont notamment dari (ou bien farci à
Afghanistan) et aussi les parlers observés a Pamir, Altaï et
Hindocouch. A celles-ci est ajoutée une information de la langue
des Juifs de Bouharsk et des ainsi nommées parya (ou bien
čanggar) à Tadjikistan, étant souvent embrouillées avec les
tziganes de l'Asie Centrale (lūli, juγī, muγāt); cette
information concerne aussi le parler des groupes baloutchi
et celui des Chinois musulmans Dungan ou Hui, ayant émigré au 19ème
siècle à Kirghizistan.
Y sont
notées aussi des langues d'autres groupes ethniques – Arméniens,
Bachkirs, Tatares de Volga et de Crimée, s'étant établis dès
encore 1'époque de tsarisme dans la région, ainsi que les
parlers des nations non russe déportées de Staline, telles que
Tchétchènes, Ingouches, Balkars, Karachas, Kalmiks, Kurdes de
Caucase, Coréens, Allemands de Volga, Polonais, Finlandais,
Grecs, etc. A la fin y est annexée une bibliographie des travaux
fondamentaux dans le domaine des langues iraniennes,
indo-iraniennes, le groupe de langues Nuristani, les langues "préindoallemandes"
en Asie Centrale, tohares et aussi une littérature sur
"L'hypothèse d'Altaï" et des "langues turkmènes" En effet une
information bibliographique choisie et assez détaillée et est
ajoutée à chaque article de ce tome, ce qui augmente sa valeur
scientifique.
La
célèbre chercheur d'études ottomanes de Vienne, le professeur
Claudia Roemer de l'institut Orientaliste près l'Université,
fixe son attention sur dans le travail suivant sur les cultures
turkmène-isiamistes avant l'an 1800. Avant de s'arrêter sur l'
essence même au problème, celle-ci trace en bref les étapes du
passé turkmène précédant l'islamisme. Le lecteur est renseigné
de cette matière par un paragraphe consacre à "l'histoire
obscure" de la transition des Huns aux Turkmène et il y
reçoit une information au sujet des côtés obscures de la patrie
d'origine turkmène et les Xiongnu multiethniques (dont le titre
de souverain, shanui a été assimilé au turchan ou
bien a yabghu!); le lecteur apprend aussi de la première
apparition des Turkmènes en Asie Centrale au 6ème
siècle de la n. e. et des formes témoignentes de l'ethnonyme.
Suit un paragraphe sur l'origine des bulgares (expliquée par
tradition avec la migration des "peuples turkmènes ougours"), et
un autre paragraphe consacré aux deux "kaganates" antiques
turkmènes (des 6–8 ss.) et un troisième révélant le destin des "ouigoures
en un entours de plusieurs cultures". En plus de trois pages
sont tracés "les Etats islamiques en Asie Centrale jusque le
12ème siècle", apparaissant l'un après l'autre
suivant l'expansion musulmane vers la Transoxanie au début du 8ème
siècle. C'est l'époque de l'adhésion de différentes tribus
turkmènes et de dynasties (les Karahanides de Karlik, les
Seldjouks ogouzes, etc.) a la nouvelle religion du monde. Or, à
la place, de leurs langues et de leurs cultures "entre
islamisation et iranisation" est inclus un paragraphe à part,
suivi par le sujet "des sommets des littératures turkmènes"
pendant cette période moyenne turkmène lorsque depuis la
deuxième moitié du 11ème siècle paraissent des œuvres
littéraires et scientifiques, écrits tant en langue "turkmène
des Karahanides (une forme spécifique islamisée de l'ouigoure)
qu'en langue parallèle a la langue perse du 13–14 ss. "horèzmiisco-turkmène",
une langue précurseur de celle de tchagatai. Le prof. Roemer
passe en revue les auteurs et les œuvres plus essentiels et fixe
son attention aussi sur les traductions de la littérature perse
en tant qu'une approbation du bilinguisme primaire supposé
perse-turkmène dans la région. L'auteur consacre quelques lignes
aux "Etats turkmènes-islamiques post-mongoles" (en les groupant
selon leur origine) avant de fixer à la fin son attention sur le
développement de 1'époque des Timourides (1405–1506) et
l'apparition au 16ème siècle des "ouzbeks" – un
conglomérat d'armées de l'Horde en Or, parlant la langue de
kiptchak, ceux-ci se font consolider en Transoxanie en
confrontation avec les Safévides et avec Timourida Zahiruddin
Babur (fondé après la conquête de Delhi en 1526 par l'Empire des
Grands Moghols).
L'on
ne sait pas juste pourquoi l'essai du prof. Roemer est mis avant
l'œuvre de contribution de Bert Fragner mais c'est pour les
cultures iraniennes-islamiques de l'Asie Centrale. C'est
peut-être grâce à l'antiquité supposée de Hsiung-nu comme des
ancêtres turkmènes préislamiques (malgré qu'à leur époque la
région fût habitée aussi de tribus à langue iranienne) ou bien à
cause de ce que l'on ne pouvait pas le faire mettre ailleurs? En
tout cas l'islamisation iranienne précède par son époque
l'islamisation turkmène et ce n'est pas par hasard que les
musulmans à la langue turkmène avaient été influencés par la
culture perse. Avec son traditionnel tact méthodique prof.
Fragner propose tout d'abord la réponse à la question "que
signifie iranien" après quoi il décrit "les langues et
les cultures iraniennes en Asie Moyenne préislamique" (dans ce
point une impression agréable fait le soutien de la tradition
allemande), ayant fixe son attention spéciale sur la langue
sogdien comme une langue de médiation et sur la riche variété
religieuse dans la région – un signe commun des civilisations
basses antiques et préislamiques en Asie Antérieure en Asie
Moyenne. Un paragraphe à part est consacré à "la conquête de
l'Asie Moyenne par les musulmans et au triomphe de la langue
nouvelle perse" – la deuxième langue littéraire des musulmans
dans le Plateau d'Iran et en Asie Centrale. Après avoir examiné
son emploi primaire (comme une langue littéraire parallèlement
avec les langues sogdien et horézmiien dans 1'emploi quotidien
et avec 1'arabe dans les œuvres scientifiques) et attiré
l'attention sur ses relations réciproques avec le turkmène en
Asie Centrale, l'auteur examine le sujet de "1'esclavage
militaire dans le monde islamique prémoderne" – une institution
qui permet à un grand nombre de prisonniers de guerre à la
langue turkmène de s'inclure dans le panorama politique et
culturel du Moyen Orient déjà islamisé. Certains de leurs
descendants à leur tour occupent des positions supérieures et
font fonder leurs propres dynasties comme le cas avec Mahmud de
Gazna auquel Firdooussi consacre son "Shâh-nâme". A cette époque
aurait surgi, sans doute, 1'opposition conceptuelle entre "Iran"
et "Touran" qui au cours de siècles entiers plus tard était
défini comme la terre turkmène légendaire en Asie Centrale. Ce
fut encore a cette époque qu'avait commencé probablement la
division de la société en deux groupes fondamentaux: "Turc" et
"Tadjik", tout d'abord plutôt comme une délimitation socio-culturelle
que ethnique – entre les "Tadjiks" étant les couches
traditionnelles d'un mode de vie sédentaire (villageois ou
citadin) et ces classes d'élite de commerçants, de
fonctionnaires et de savants, tandis que les "Turcs" formaient
les nouvelles couches sociales, tout d'abord recrutés dans les
steppes comme des esclaves militaires, puis éduqués comme des
personnes militaires, atteignant des postes de direction dans
les affaires militaires et politiques.
L'auteur consacre trois pages à cette dichotomie, tout en
poursuivant aussi le cours de la turcisation successive de la
région dont le résultat était que la langue perse fut peu à peu
repoussée vers les montagnes. Depuis le 11ème siècle
dans certains textes turkmènes apparaissent les expressions
"Tat" et "Sart" en tant que synonymes spécifiques de "Tadjik".
Aux 16–17 siècles la langue des "sarts" a été encore perse, mais
plus tard l'administration russe a commencé de marquer par
"sart" les langues turkmènes tandis que par "tadjik" – les
habitants des villes à la langue perse sans se rendre compte de
la tradition séculaire de bilinguisme au sein de cette
population. Sans doute, 1e temps a provoqué une modification
linguistique partielle, de façon que l'élément à la vie
sédentaire de la société transoxane s'était orienté de plus en
plus vers des idiomes turkmènes. Le fait que la langue perse
s'était conservée dans le Plateau de Pamir est expliqué par
l'auteur avec l'existence de la communauté religieuse spécifique
– les ismaïlities qui, étant adhérente de l'islam du
"chiite" se relient du point de vue culturel-historique aux
califes fatimides du Caire et aux assassinis
dangereux en Syrie et en Perse de l'époque des Croisades. Ce
sont justement eux qui jouent un rôle pour la consolidation de
la langue perce dans sa forme de ''tadjik" et pour la formation
de la nation des Tadjiks. A son surgissement à et son
développement. Prof. Fragner consacre un paragraphe entier.
Celui-ci rappelle comment eu début du gouvernement soviétique
"le gouvernorat général" Turkestan se transforme en une arène
d'aspirations et d'actions nationalistes contre la domination
russe. L'idée d'un Turkestan autonome et l'unification de tous
les peuples à langue turkmène en Asie Centrale se heurte à la
fondation de certains dominions à part, tels que Turkménistan,
Ouzbékistan, etc. Le besoin de contrôler la région atout de la
frontière d'Afghan fait surgir la séparation en 1926 de
Ouzbékistan d'un territoire de peuples de langue perse et c'est
ainsi crue surgit la République soviétique autonome Tadjikistan,
transformée trois ans plus tard en une république autonome de
l'URSS. Or, la conservation de la langue perse dans la région
est payée par l'interruption de toute sorte de contact avec les
Etats à la langue iranienne dans 1'environ (Iran et
Afghanistan), ainsi que par l'adaptât ion de la langue aux
formes locales et régionales d'emploi et par la substitution de
la langue arabe par la langue latine et plus tard par l'alphabet
cyrillique. Sans que 1'auteur fasse une telle analogie, les
conditions pour former la nouvelle nation et la nouvelle langue
rappellent jusqu'à un certain degré celles de Moldavie et de
Macédoine – dans les deux cas l'on a entrepris un essai de
consolider la nouvelle unité nationale au moyen de
l'interruption artificielle des liens traditionnels. Deux
paragraphes consacrés à l'Afghanistan de Nord et à ce qui du
point de vue culturelle-historique de la langue perse relie
l'Asie Centrale à l'Inde, achèvent œuvre attrayant.
Bert
Fragner est l'auteur aussi de l'article suivant, traitant les
Mongoles et leur empire. Il confronte tout d'abord l'importance
de l'Etat mondial mongole avec celui des Xiongnu récents, après
quoi il s'arrête sur le problème des sources de l'histoire
mongole. Ce sont des données initiales composées aux langues des
cultures sédentaires, surtout chinoises et perses mais lors des
occupations dans ce domaine sont nécessaires aussi des
connaissances du domaine de la tibétologie, de la turcologie,
des études russes, japonaises etc. One place plus spéciale est
occupée par l'ainsi nommée Histoire secrète des Mongols
du 14ème s. – c'est surtout d'après celle-ci que
prof. Fragner rétablit "la carrière des Tchinguiz-khan" avant de
s'orienter vers les "spécificités des potentiels politiques et
militaires des Mongols", tout en révélant aussi leur vie
économique et culturelle. Presque cinq pages sont suffisantes
pour que le lecteur reçoive une information "des quatre Uluss",
qui servent d'imités territoriales-politiques divisant 1'empire
entre les lignes dynastiques fondamentales de Tchinguiz-khan.
Celles-ci étaient nommées aux noms des quatre fils de Tchinguiz
(Džöči,
Čagatai, Ögedei et Tolui) et
elles deviennent le noyau des différentes formations ethniques à
1'avenir. Quelques ans après la mort de
Ögedei
élu par Tchinguiz-khan de son héritier dès son vivant, le titre
"grand han" reçoit Möngke, fils Tolui restant au cours du temps
avec les Tolouides, le ulus Ögedei
étant anéanti.
Lors
de la suzeraineté de Möngke son frère Hülägü conquiert le
Plateau d'Iran et Bagdad mettant fin au chaliphat des Abbasides,
puis il consolide, sa domination en Persie et se proclama
d'ainsi nommé II-Khan ("Khan de tout le pays"). L'autre frère de
Möngke et fils de Tolui – Qubilai fait la guerre avec succès à
l'Est en Chine et 12 ans après avoir hérité le titre "grand
khan", se proclama en 1272 de "Shi-zu" et d'empereur ce Chine
en fondant la dynastie "Yuan" dont Tchinguiz-khan lui même fut
considère son précurseur. A l'Ouest khan Batu, le fils de
Džöči, pénétra du côté de
Kazakhstan d'aujourd'hui à travers la Russie vers l'Europe
Centrale, édifiant l'état de l'Horde en Or (ulus
Džöči)
– "pour ainsi dire la Russie mongolienne", dit l'auteur. En tant
qu'une zone d'Etat tampon entre l'Horde en Or et la partie
moyenne mongole avec des ramifications au Sud en Asie Antérieure
et à l'Est en Chine, ^reste le ulus de Tchagatai. Vers l'an 1260
dans l'Horde en Or fut adopté officiellement l'Islam. D'environ
le début du 14ème s. c'est ce qui font aussi les
il-Khans qui rétablissent nom un peu oublié de leur Etat –
"Iran". Pendant le même siècle l'islam s'impose officiellement
aussi dans la partie d'Ouest de Tchagatai. Cela mène à une
certaine turcisation des Mongols et à la transformation de la
langue perse en une langue spécifique "lingua franca" pour
l'empire entier. Ce n'est qu'en Mongolistan que sont restés "des
Mongols purs" – chamanistes et en Chine – Qubilai dont les
descendants font stimuler le Bouddhisme.
La domination mongole exerce aussi "des influences de long
terme" – il-Khanat se transforme en base de la composition
territoriale de Iran contemporain. La dynastie chinoise Ming,
ayant chassé en 1368 les Mongols, a gardé la structure de la
Chine qui était formée lors de l'époque des empereurs de Yuan –
une continuité qu'on peut poursuivre aussi lors de la dynastie
des Mandjours Qing (1616–1911). Et quoi que les Russes se
fussent considérés des "victimes" de "invasion mongole-tatare",
les grands princes de Moscou sont influencés en effet par la
structure et les formes de gouvernement dans l'Horde en Or. Même
la conquête des khanats tatares en Crimée, Kazan, Astrakhan et
plus tard en Sibérie, ne représente pas une certaine initiative
d'un caractère de libération (dans le sens de libération de
certaines parties de "la patrie asservie" par le joug tatare),
mais la réalisation militaire de certaines "prétentions
légitimes de l'époque de l'Horde en Or" éclaircit sa conception
1'auteur. Celui-ci consacre un paragraphe entier au "conquérant
Timour et à son héritage". Ayant pris le pouvoir en Tchagatai de
l'Ouest, Timour commence ses campagnes à l'Ouest à peu près en
1370 et il conquiert Iran, Horezm et l'Horde en Or, arrivant
jusqu'à Moscou. Ainsi sa campagne anéantissant fait provoquer
jusqu'à un certain degré 1'essor suivant de la Russie –
considère prof. Fragner. Au 15ème siècle les
Timourides commencent à édifier leurs brillants centres
culturels à Samarkand, et à Hérat mais au début du siècle
suivant ils sont renvoyés par les ainsi nommés ouzbeks et
se réfugient en Inde où ils fondent l'empire des Grands Mogouls,
ayant existé jusque le milieu du 19ème siècle.
Lorsque la reine Victoire fut couronnée impératrice de l'Inde,
elle devient en effet successeur du dernier souverain des
Timourides et parallèlement avec cela ascendant du dernier
"héritage légitime de l'ulus Tchagatai". A la fin de l'article
est examiné le destin des "Mongols après leur repoussement de la
Chine" et leur tombée dans 1'orbite du lamaïsme de Tibet au 16ème
siècle (une circonstance qui donnait droit à la Chine de
prétendre a la domination tant de Tibet que de toute la
Mongolie), ainsi que l'essai des kalmiks au 17ème s.
d'édifier leur propre Etat de Volga jusque l'Océan Pacifique et
1'apparition, après la ruine de l'Empire chinois, de la
"Mongolie Extérieure" s'étant détâchée de l'empire mais dont la
base a servi au surgissement de la République Démocratique
Mongolie contemporaine.
Par la
Mongolie (Intérieure et Extérieure) la lecture atteint "la Chine
et l'Asie Centrale" comme Ralph Kauz, chargé de recherches
scientifiques près l'Institut d'Etudes Iraniennes près
l'Académie Autrichienne de sciences a titulé son œuvre. Celui-ci
trace tout d'abord la partie de l'Asie Centrale qui aujourd'hui
adhère à la Chine, notamment la région autonome de Ouïgour
Xinjiang, la province Qinghai, se trouvant à l'Ouest de
celle-ci, la partie d'Ouest de la province Gansu et la région
autonome "Mongolie Intérieure". Pour toutes ces régions dans la
tradition chinoise est employée la notion "Régions d'Ouest" (Xiyu).
Dans celles-ci l'Empire moyen pénètre des encore 1'époque de la
dynastie Han (206 an s' n. e.) et les fait contrôler jusque Tang
(618–907) et durant les premières décennies de Ming (1368–1644).
Lors de la
dynastie précédente Yuan
(1271–1358) la Chine représente une partie de l'empire Mongole
mondial.
Au
milieu du 13ème siècle Tourkestan de l'Est est
conquis par la dynastie Qing, de l'origine de Mandchourie et au
19ème siècle ce territoire est définitivement
incorporé à l'Empire comme la province Xinjiang (la "Nouvelle
région"). Dr. Kauz note l'importance des peuples de 1'Asie
Centrale ayant dominé fréquemment sur la Chine et il fait
ressortir aussi le rôle de la région comme un intermède
important entre la Chine et l'Asie de l'Ouest (et 1'Europe),
surtout avec Iran. L'exposé a une structure en ordre
chronologique – le premier paragraphe examine le développement
depuis 1'époque la plus ancienne jusque le 6ème
siècle. Des relations entre la Chine et l'Asie Centrale y
avaient existé des la période préhistorique, ce qui, selon
l'auteur, fut prouvé au moyen des momies et des tissus en soie,
découverts dans la Vallée de Tarim. Déjà "historiques", c.à.d.
perçues par les méthodes philologiques, ces relations se font
un peu avant la n. è. – sur 2 pages sont exposées des lignes de
l'histoire politique récente de la région. Après la déchéance de
han, la Chine perd le contrôle sur "Les régions de l'Ouest" mais
durant la première moitié du gouvernement de la dynastie Tang
ses liens avec l'Asie Centrale marquent un nouveau sommet. A
cette époque est consacré le deuxième paragraphe. Ce fut alors
que l'influence politique et culturelle de la Chine pénètre
encore plus loin à l'Ouest, vers Tourfan et les villes-états de
Sogdiane mais l'Asie Centrale à son tour exerce aussi son
influence politique, culturelle et même culinaire sur l'Empire.
Si la position de la Chine était gardée telle qu'elle était au
début de Tang, cela aurait changé l'histoire de la région, note
l'auteur. Après la défaite des armées de Tang par les Arabes
près de la rivière Talas (751) se font une islamisation et une
turcisation successives dans la région. Dans le paragraphe
suivant intitulé "L'Empire mondial mongole" la Chine n'occupe
pas de positions moyennes mais elle n'est qu'un élément du
"réseau" mongole. En effet depuis la déchéance de Tang jusque
les conquêtes de Qubilai la Chine s'oriente de plus en plus vers
la mer, tout en développant largement la navigation et la
technique maritime (dynastie Song, 960–1279), de façon qu' entre
les siècles 10–13 l'Asie Centrale disparaît de l'attention des
Chinois, si l'on ne tient pas compte des dynasties ethniques
étrangères (Liao, Jin, Xixia), ayant dominé avant les Mongoles
(dynastie Yuan) sur les territoires du Nord du pays. Comme "une
dernière floraison des contacts entre l'Asie Centrale et l'Asie
de l'Est" l'auteur considère l'époque de Ming (1368–1644)q
lorsque sauf les expéditions maritimes vers l'Inde et la
conquête de Vietnam, l'empire entreprend des démarches pour
diffuser son influence à l'Ouest – notamment par le déplacement
de la capitale de Nanking à Pékin, c.à.d. à la frontière
extérieure, et par une politique plus agressive vers "l'Etat de
tampon" Hami et une politique plus modérée à l'égard de Tourfan
autrefois bouddhique déjà islamisé au 15ème siècle.
L'auteur éclaircit les
relations de la Chine avec Timour et les Timourides, après quoi
il fixe son attention en un paragraphe à part sur "la conquête
suivante de Tourkéstan de l'Est par les Mandchouriens", ayant
fondé la dynastie Qing (1644–1911). Il attire l'attention sur
l'essai des ojrates mongoles (ou bien "djoungari") – selon le
nom du bassin de Djungar dans Xinjiang d'aujourd'hui) après la
défaite de tribus proches de Qalqa de consolider leurd positopns
en Asie Centrale aux dépens de Qing à l'Est et de l'empire russe
s'élargissant à l'Ouest. Cela mène à un certain rapprochement
entre la Russie et la Chine, réalisé en deux contrats traçant
les frontières entre celles-ci. Après une lutte de dix ans Qing
mettent en défaite en 1757 les djoungares et incluent le
Tourkéstan de l'Est dans leur zone d'influence. Ils réussissent
même de s'imposer à la résistance des hodjas musulmans de la
vallée de Tarim (en Kachgar et Jarkand) et s'opposent aux
attaques du han de Kokand s'étant séparé de Bouhara. Déjà vers
l'an 1877 la Chine avait conquis complètement Tourkéstan de
l'Est et la Russie – Tourkéstan de l'Ouest. Le seul Etat
autonome dans la région est Afghanistan. Ainsi l'Asie Centrale
en effet cessa d'exister. Dans le dernier paragraphe Dr. Kauz
examine les événements de "l'époque moderne". Après la
révolution chinoise du 1911 l'on s'attelait que la province
Xinjang devienne autonome. Or, cela n'arrive pas grâce au
gouverneur de cette époque Yang Zengxin. Celui-ci non seulement
parvient à calmer les agitations mais réagit aussi aux
influences de la Première guerre mondiale et de la Révolution
d'Octobre, tout en concluant avec les bolchévics des contrats, à
la vigueur desquels Xinjang resta en Chine. Les troubles
islamistes des ans 30 sont mis en déroute à l'aide des armées
soviétiques. Vers l'an 1942 des kazakhs et des ouïgours
proclament la "république Tourkéstan de l'Est" mais en 1946
celle-ci est licenciée avec l'appui de l'URSS. Et quoique
aujourd'hui 42% des habitants de Xinjang soient ouïgours (contre
38% Chinois de han) les organisations ouïgours séparatistes avec
le centre Munich ne se rendent pas compte de la circonstance que
la Chine s'était installée a Xinjiang longtemps avant
l'apparition de toute sorte de peuples turkmènes.
Si
pour plusieurs européens les relation de la Chine avec l'Asie
Centrale n'aurait représenté de l'intérêt que pour enrichir leur
culture générale, les positions de la Russie dans la région,
autant que son élargissement et sa consolidation à l'Est la
transforment en puissance eurasienne de première importance, les
choses ne sont pas les mêmes. Dans les méthodes d'intégration
des territoires et des peuples incorporés l'on peut découvrir
des modèles, appliqués aussi sur d'autres endroits, se trouvant
dans la zone de 1'influence russe (et soviétique). Voilà
pourquoi les derniers 4 articles sont reliés à celle-ci, en ce
qui concerne l'Asie Moyenne. Ceux-ci commencent par un œuvre de
contribution du co-éditeur de ce recueil, prof. Andreas Kappeler
et concernent les colonies asiatiques centrales de la Russie
jusque 1917. Tout en s'arrêtant aux "préalables historiques",
1'auteur rappelle la circonstance que des le début de leur
histoire écrite les Slaves de l'Est étaient en contact avec les
nomades équestres de l'Asie Intérieure. Ces contacts s'activisent
lorsque de vastes parties de la Russie étaient conquises par les
Mongoles. Depuis le 13ème siècle jusque le 15ème
siècle la Russie de Moscou est une partie de "Pax Mongolica"
comme une "province périphérique relativement insignifiante de
l'Horde en Or". Cependant cette époque joue un rôle important
pour la culture politique de la Russie - d'une part celle-ci
était blâmée comme "un joug tatare" mais de l'autre, les hans de
Tchinguizides furent notés "tzars" comme les empereurs de
Byzance. Lorsque la pays se libéra de la domination tatare, "le
souverain de Moscou, ayant accepté en 1547 le titre royal, prend
la succession de l'Horde en Or"– note prof. Kappeler. Or, le
fait que plus tard celui-ci fut nommé par des messagers de l'Est
"tzar blanc" (dans le sens de han de l'Ouest) pouvait être conçu
aussi comme une reconnaissance de son statut d'empereur –
considère l'auteur. Au milieu du 16ème siècle
commença le processus de ''collecter
les terres de l'Horde en
Or". L'expansion de la Russie à l'Est se limitait tout d'abord
jusque les régions forestières, la steppe restant sous la
domination des nomades équestres. Ceux-ci étaient des
partenaires équivalents dans "la politique de steppe" de Moscou
qui tâchait de le fractionner en attirant certains leaders à
part et même des clans entiers à son côté. Ainsi jusque la fin
du 13ème siècle les tatares musulmans étaient
reconnus membres de l'aristocratie de Moscou. Or, avec la
modernisation de son armée la Russie acquiert de la domination
militaire et au 18ème siècle celle-ci déplace ses
frontières encore au Sud et au Sud-Est, dans les régions des
steppes, en se transformant de cette façon en une Grande
Puissance. Parallèlement avec les conceptions progressistes de
l'Occident celle-ci acquiert aussi l'image de "la mission
civilisatrice" de l'Europe en Asie. Déjà à présent les nomades
commencent à être considérés comme des "barbares" arriérés qui
après leur adhésion, doivent être civilisés. Jusque le début du
19ème siècle toutes ces tribus sont incluses dans la
catégorie juridique "inorodzi" ("étrangers") en tant que gens
avec moins de droits et d'obligations en comparaison avec les
autres citoyens de l'empire.
Le deuxième paragraphe
de l'article reflète "la conquête de l'Asie Centrale". La
pénétration russe dans la région au 19ème siècle se
fait non pas selon les règles de "la politique de steppe" mais
selon 1'esprit de "l'expansion coloniale européenne". Tout
d'abord sont conquises les régions de steppe au Sud de Sibérie
qui depuis le 13ème siècle furent organisées en 3 "ordes"
(jouz) de Kazakh à la tête avec des hans des
Tchinguizides. Au cours de longtemps la Russie soutient des
relations commerciales avec les nomades mais depuis le 18ème
siècle celle-ci commence peu à peu a déplacer ses fort postes de
Oural de Sud et de Sibérie dans la steppe de Kazakh, tout en y
fondant des forteresses nouvelles. Lorsque certains hans de
Kazakh, opprimés par les Mongoles de l'Ouest et les Bachkires,
cherchent l'aide de l'Empire, celui-ci profite de la
possibilité d'élargir son influence dans la steppe. Et quoique
du point de vue nomade les serments de fidélité envers le tzar
russe que certains khans avaient prêté après l'an 1730, ne
signifiaient qu'une union provisoire, du point de vue russe cela
constituait un protectorat stable. L'annexion de la steppe de
Kazakh se réalise plus tard, pendant la première partie du 19ème
siècle, lorsque l'une après l'autre sont asservies les "hordes"
de Kazakh. Plus tard furent mis en déroute les émirs de Boukhara
et les khans de Hiva et Kokand, Tourkéstan de Chine (ou bien
celui de l'Est) étant conquis provisoirement. La pénétration de
la Russie vers Iran et Afghanistan – "les portes vers l'Inde"
que la Grande-Bretagne considère comme sa zone
d'influence, met en mouvement la diplomatie au cours du "grand
jeu". Cependant 1'auteur fixe son attention sur la concurrence
russe-américaine dans la région à la fin du 20 et au début du 21
siècle. Le conflit s'achève par un compromis - dans certaines
conventions sont établies les frontières russes avec Iran et
Afghanistan dans l'aspect que l'on connaît aujourd'hui. Une
place beaucoup plus grande est donnée à "l'inclusion de l'Asie
Centrale" dans les cadres de l'empire. Le paragraphe qui traite
ces problèmes est disposé sur sept pages presque. Cependant les
méthodes d'intégration administrative sont variées. Certains
souverains locaux, tels que 1'émir de Boukhara et le han de Hiva,
tardèrent leur autonomie sous la protection russe mais leurs
régions d'influence sont réduites du point de vue territorial,
de façon que l'ancienne capitale des Timourides – Samarkand,
reste sous control direct russe. Les autres régions de l'Asie
Centrale furent incluses directement dans le gouvernement russe
et étaient divisées entre trois gouvernorats généraux
nouvellement fermés, dont le plus important était celui, fonde
en 1867, Tourkéstan avec son centre Tachkent. L'auteur examine
la structure de gouvernement qui aux niveaux hiérarchiques
supérieurs, notamment gouvernorat général, commune et
département (yezd) fut dirigée par des officiers russes,
tandis que celle aux niveaux inférieurs, comme dans les
départements russes, (volosti) et dans les communes
villageoises (chez les nomades la communauté de l'aule) fut
dirigée par des anciens (aksakali), élus par la population
locale, responsables pour la quête des impôts, et par des "juges
de peuple", exerçant le droit islamique et le droit coutumier –
un modèle pareil à celui dans l'Empire ottoman (note de 1'auteur
– V. S.). L'introduction du gouvernement territorial
parallèlement avec les nouveaux impôt monétaires et les lois de
terre provoqua des modifications dans l'organisation des tribus
nomades empêchant la mobilité de leur économie de pâtre en
unisson avec la politique russe tâchant que ceux-ci soient
rapprochés du degré "supérieur" de vie sédentaire.
Cette
tâche de civilisation et d'une intégration successive des
musulmans en Asie Centrale dans l'ordre politico-social de
l'empire se heurte à la ligne conservative de "non-
interférence" dans la vie de la population locale, autant que
l'Asie Moyenne est considérée comme région tout à fait
différente des régions européennes de l'empire. Au cours du
temps la ligne conservative dans la politique russe coloniale
prédomine et l'assimilation de la population locale paraît
impossible. Considérés en
tant que peuples des
colonies et gens de deuxième classe, les musulmans de l'Asie
Moyenne sont inclus lors de dénombrement général russe unique en
1897 dans la catégorie "inorodtzi" ("étrangers"), c.à.d. – gens
qui ne jouissant pas de droits égaux à l'égard des citoyens
"naturels" de l'empire, leur élite n'étant pas incluse dans
l'aristocratie comme il était avec les musulmans nobles de la
Crimée et du Caucase du Sud. Ainsi l' L-ordre juridique, social,
culturel et religieux fut garde en Asie Centrale.
Cependant la politique russe économique, celle de transport et
de localités provoqua des modifications plus considérables. La
priorité sur les autres industries eut la production du coton
stimulée, munissant l'industrie russe textile de matières
premières locales. Entre les ans 1890 et 1910 la production du
coton dont la cultivation dans la vallée fertile de Fergana par
exemple atteint de 1/5 jusque la moitié de la terre cultivée, se
multiplie dix fois. L'intégration économique s'accroît au moyen
de l'édification de chemins de fer, "considérés comme un symbole
de priorité de la puissance coloniale de l'Ouest" – note
l'auteur en décrivant les étapes d'élargissement du réseau de
chemins de fer transcaspien. Les lignes de transport ont tant
une importance stratégique et économique (par l'exportation du
coton en Russie Européenne
et par l'importation des grains et des produits prêts vers
Tourkéstan) q'un rôle important lors de 1'émigration de
colonistes de la Russie Européenne vers l'Asie. Mais tandis la
colonisation slave de l'Est au 17ème s. s'était
limitée surtout dans les régions forestière, durant la première
moitié du 19ème siècle dans les pâturages du
Nord-Ouest des Kazakh près de la rivière Oural avaient commencé
à s'installer des agriculteurs russes et ukraïniens. Vers la fin
du 19ème s. et au début du 20ème s. l'on
arrive déjà à une colonisation en masse des régions de steppes.
En outre l'Etat stimulait par des moyens financiers le
peuplement d'agriculteurs européens, afin de renforcer l'élément
russe en Asie Centrale et de démontrer la prédominance de
l'agriculture le nomade. Entre les ans 1890 et 1914 plus de 1,5
millions d'émigrés russes et ukraïniens s'installèrent dans les
steppes de Kazakhstan et les régions peuplées de kirghizes dans
le Sept-Fleuve. Ceux-ci cultivaient les pâturages les plus
fertiles au Nord de la steppe, ce qui était indispensable
pendant l'été pour que les troupeaux des nommes restent en vie.
Ainsi s'était interrompu le rythme de saison, de la vie des
nomades pâtres, étant repoussée au Sud. Des dizaines de mille de
kazakhs étaient obligées d'exercer l'agriculture privée en
limitant leur mobilité. A la fin de ce paragraphe prof.
Kappeler fixe son attention aussi sur le développement
parallèle de "l'orientalisme" russe, lorsque en Kazakh et plus
tard à Pétersbourg commence un essor des études orientalistes
russes provoquant en 1900 la fondation de sections à Tachkent et
à Boukhara; alors les ethnographes, les linguistes et les
anthropologues commencent à classifier du point de vue ethnique
la population locale, tout en la divisant en sarti (les
musulmans à la vie sédentaire, plus tard des
musulmans sédentaires à la langue turkmène), tadjiks (les
musulmans à la vie sédentaire à la langue iranienne) ouzbeks
(musulmans semi-nomades organisés en tribues à la langue
turkmène) ainsi que des kirghizes à la langue turkmène
(pour les kazakhs), des kara-kirghizes (pour les
kirghizes), des kara-kalpaki et turkmènes.
L'auteur fixe une attention spéciale sur "l'Asie Centrale russe
"au début du 20ème siècle, tout en démontrant l'accroissement
du nombre de Russes et d'Ukraïniens dans la steppe de Kazakh
entre les ans 1897 et 1911 de 20 s. à 40%. Il définit aussi la
caractéristique ethnique de la région du point de vue de la
quantité et à la fin il fait un exposé généralisé de la
situation de "l'Asie Centrale en tant que colonie de la Russie".
Le
sujet est une continuation chronologique fait par l'œuvre de
contribution de Paul Georg Geiss en ce qui concerne l'Etat et la
société en Asie Centrale Soviétique. Le chargée de recherches
dans l'Institut de Hambourg for Middle East Studies et plus tard
professeur dans l'Institut de sciences politiques près
l'Université de Vienne, Dr. Geiss nous introduit dans l'exposé
par une revue brève des sujets fondamentaux, dans laquelle
l'Asie Centrale devient 1'objet de l'intérêt des chercheurs dans
la science occidentale. C' est, d'une part, par sa riche
tradition islamique et, de l'autre – étant une partie de 1'URSS
déjà fractionnée, ce qui détermine la relation réciproque
existant entre les savants islamiques et les savants soviétiques
traitant l'examen de la région. Au "l'établissement de
l'étatisme soviétique et à la division nationale" est consacré
le premier paragraphe de 1'article. En Asie Centrale la
Révolution d'Octobre se fait sans la participation active de la
population musulmane, dont la majorité ne voit en elle q'une
nouvelle forme du colonialisme russe. Cependant sous la pression
de Moscou d'environ dix habitants locaux furent inclus dans
l'Assemblée, du Conseil Exécutif de la République autonome de
Turkestan de SSR fondée au mois d'avril du 1918 dans les cadres
de RSFSR. Cela diminua l'appui des musulmans à l'égard du
mouvement de résistance des basmatchi. Avec sa victoire sur
"l'Armée blanche" Moscou établit en 1919 un contrôle complet
sur Tachkent; en 1920 furent proclamées la République Populaire
Horézmie celle de Kirghiz (de Kazakh) et la République Populaire
Boukhara. Or, celle ne fait pas achever les modifications
administratives-territoriales dans la région. Dès 1'époque de la
Guerre civile à certaines minorités non-européennes fut accordée
l'autonomie nationale – territoriale dans les cadres de
certaines républiques soviétiques. La division nationale du 1924
introduit ce principe dans toute Asie Moyenne où jusque cette
époque prédominaient les formes dynastiques islamiques et
triples d'identité politique. Alors furent fondées les
républiques soviétiques de Ouzbek et de Turkmène et aussi celle
de Tadjik
(dans les régions
montagnardes de l'Est de l'émirat de Boukhara d'autrefois); la
république soviétique de Kirghize fut nommée république de
Kazakh, tandis que la région kara-kirghize fut nommée région
autonome Kirghize. Jusque l'an 1936 ces cinq unités
politico-territoriales reçoivent le statut de républiques
soviétiques, ce qui contribua à rester autonomes après la
désintégration de l'UBSS. Seule la république soviétique Kara-kalpaque
resta en Ouzbékistan, tandis que la région autonome Badahchan
Planinski – resta en Tadjikistan. Cependant le tracement des
frontières dépend tant de
motifs économiques-géographiques
que de critères objectifs linguistiques et géographiques, autant
que cela était possible, grâce a ce mode de tracement l'on
tâchait d'assurer aux différentes républiques des régions
d'habitation plus homogènes.
Dans
le deuxième paragraphe l'auteur fixe son attention sur le style
de vie caractéristique pour le système soviétique, notamment
"l'appareil de Parti et de gouvernement"; après cella il se met
à examiner "la sovietisation des communautés de l'Asie Centrale"
(eu moyen de la suppression des anciens élites et de la
propagande de la culture russe-soviétique au dépens des
traditions musulmanes), ainsi que la "transformation des
structures sociales qui l'avaient suivie". Cette transformation
n'atteint pas trop l'ordre familial patriarcal mais fait
affaiblir les positions de l'islam et fait approfondir certains
traits de la "culture of gift making" de l'Asie Centrale,
appréciée d'une façon négative dans les sociétés européennes
comme une forme de corruption et de subornation. Est-ce-que
"l'Etat soviétique a été un Etat patrimonial?" se demande Dr.
Geiss en vue les essais de certains chercheurs d'expliquer le
clientélisme politique dans la région. Dans le paragraphe
suivant l'auteur fait une confrontation entre les types
fondamentaux d'étatisme et fait la conclusion que l'Asie
Centrale Soviétique s'était trouvée plutôt "entre l'Etat
néo-patrimonial et l'Etat en état de développement". A la fin
sont discutés "le régionalisme politique" et le cours de "la
Réorganisation en Asie Centrale", afin de faire la conclusion
qu'après la désintégration du système, 1'autonomie nationale
mène à une patrimonialisation renforcée de 1'étatisme – le
pouvoir reste dans les mains des premiers ex-secrétaires
de Parti, qui déjà étant
présidents, déterminent eux-mêmes la politique personnelle
assurant l'unité du pays.
A
l'opposition de Paul Geiss qui fait ressortir les sujets du
point de vue politique, le matériel suivant, notamment la
rencontre culturelle entre l'Asie Moyenne et la Russie (l'Union
Soviétique) en 1860–1990 est discutée plutôt en un plan
culturel-anthropologique. L'auteur, Prof. Dr. habil. Ingeborg
Baldauf est vice-directeur de l'Institut d'Etudes d'Asie et
d'Afrique prés l'université de Humboldt à Berlin dirigeant du
Séminaire de l'Asie Centrale de l'Institut d'un accent sur les
langues et les cultures de l'Asie Moyenne. L'auteur discute tout
d'abord le problème de "la rencontre et de 1'espace". A la
politique d'intervention minime dans les affaires de culture de
la population locale durant les premières décennies après la
conquête de 1'Asie Moyenne correspondait aussi la circonstance
que les émigrés ne s'installaient pas dans les parties
existantes des villes, mais ils édifiaient des quartiers
"européens" à part. C'étaient en effet de nouvelles habitations
en style colonial, aux rues respectivement larges, droites et
fortifiées, avec des édifices uniques aux fenêtres de façades,
ainsi que des constructions brillantes pour les services civiles
et militaires des l'administration, des églises, des résidences,
des tribunaux, des casernes, des hôpitaux. Parallèlement avec
la nouvelle architecture les émigrés avaient apporté aussi des
meubles, inconnus jusqu'à présent dans la région. Et si le lit
en fer et le poêle en fer
avaient eu un bon accueil,
les tables et les chaises hautes qui étaient en contradiction
avec la posture du corps des musulmans assis devant la petite
table basse, les pieds croisés ou fléchis, avaient eu une
application beaucoup plus discutée. Selon une intervention (hadīth)
du Prophète Muhammed "la posture avec des pieds allongés" a été
typique pour les gens non-musulmans et cela a été employé par
les musulmans, fidèles à la tradition, pour leur lutte contre
les écoles russes séculières, autant que ceux-ci voyaient dans
la pose sur les bancs le premier pas de la perte de leur
identité culturelle. A peine, lorsque dans les écoles musulmanes
réformées l'on avait adopté l'aménagement avec des bancs et des
tables, les adversaires de la modernisation laissèrent à part
l'argument que leurs enfants seraient devenus infidèles (kāfir).
Au cours du temps la petite table se transforma en preuve d'une
attitude moderniste –chaque famille avec un élevé possédait une
telle table. Cependant telle sorte de meubles, ainsi que
beaucoup d'autres "icônes de 1'européïsation" avaient eu plutôt,
même jusque la fin du 20ème siècle, un rôle décoratif
que fonctionnel, considère 1'auteur. Elle fixe son attention
aussi sur d'autres éléments de la culture européenne dans la vie
des habitants de l'Asie Centrale – celle-ci examine aussi la
spécificité des deux formes de civilisation traditionnelle de
vie avant la colonisation – notamment celle de
citadins-villageois et la forme mobile (madaniyet
respectivement badaviyet) dont la première est marquée de
murailles (murs de villes, de quartiers, de cours, etc.) et la
deuxième – marquée par lé manque de cloisons. L'installation de
colonialistes dans la steppe fit élever de nouvelles édifices
qui limitaient la mobilité du terrain – la base de toute une
forme économique. De afférentes stratégies stimulant la vie
sédentaire commencent à se développer jusqu'à ce que ver le
début des ans 30 du 20 siècle l'émigration forcée et la
collectivisation des troupeaux mirent fin à la culture nomade
séculière et à leur mode de vie.
Dans
un paragraphe à part prof. Baldauf examine "la culture
quotidienne – partant du village et arrivant au centre du
sovkhoze." Le village traditionnel y est décrit tel qu'il était
durant la période précédant la soviétisation, notamment avec
ses endroits sacraux et ses fêtes selon le calendrier de la
saison. Y est examiné aussi le temps de 1'idéalisation de la vie
villageoise des années 20, ainsi que les modifications arrivées
plus tard, lorsque, après "la domination eu néant" durant les
ans 30 commence l'édification des centres des sovkhozes comme
des habitats d'un aspect citadin typique. A "la culture comme
image, éléments et modalités" est consacré le paragraphe suivant
où sont notées les formes d'amusement héritées (les foires, les
luttes, etc.) auxquelles pendant la période coloniale est ajouté
aussi le cirque, ainsi que les modifications dans les idées
ayant en lieu pendant la période du pouvoir soviétique avec
l'introduction de soirées pour propagander le cinéma et le
développement de la culture physique (phyzcultoura) pour
stimuler le sport et l'activité artistique
d'amateurs et organisation de toute sorte de cours pour les
jeunes gens (de littérature, de musique, de danse, de théâtre,
de peinture, etc.) au moyen desquels ceux-ci recevaient une
instruction professionnelle solide. Sur d'environ cinq pages est
examiné le sujet du vêtement comme un élément d'identification
culturelle (des "personnalités d'identification vêtues et
changée de vêtement"); y sont examinées aussi les modifications
faites dans le domaine de la alimentaire, de celle des
habitations et des langues, ayant provoqué au cours des deux
tiers du 20 siècle en Asie Centrale Soviétique un mode de vie
culturelle qui s'était avéré beaucoup plus vital que l'ordre
politique ayant poussé autrefois en avant tout ce processus d'organisation.
A la fin ("entre les coulisses") l'auteur s'arrête sur le
caractère double de la culture locale en Tant qu'un amalgame d'éléments
trouvée et adaptes qu'elle tâche d'expliquer par l'existence
commune dans la région de deux sortes de droit – théorie et
pratique – le droit séculier laïque et le droit musulman chérif,
ayant exercé leur influence même dans le domaine de la
mentalité.
La
dernière contribution aux études de l'Asie Centrale après la
désintégration de l'URSS est l'œuvre de Uwe Halbach – chargé
scientifiques près la Fondation Science et Politique (Stiftung
Wissenschaft und Politik) près German Institute for
International and Security Affairs à Berlin, s'étant spécialisé
sur les problèmes de Caucase, de l'Asie Centrale de la Russie et
OND. L'auteur commence son travail par la continuité personnelle
des régimes de présidents, formés en Asie Centrale à la fin
de la période soviétique
comme une particularité de l'espace post-soviétique de cet
endroit; l'auteur examine en un paragraphe détaillé "la
transition", tout en s'arrêtant à part sur son développement en
Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan avec Tourkménistan et
Tadjikistan. Ce qui constitue un trait commun, c'est que sur la
voie vers l'autonomie les 5 républiques sont menées par
des représentants de la nomenclature de Parti suppérieure
locale, le plus souvent les premiers secrétaires de Parti gens
de confiance de Gorbatchov. Ce n'est qu'en Kirghizie à cause de
concurrence pour président entre le leader du Parti et le
premier-ministre, fut élu le président de l'Académie des
Sciences; en Tadjikistan l'élite de Léninabad/Chudzhand ayant
dominé jusqu'à présent, fut changé par un groupe politique,
dérivant de la province. Dans la République multiethnique
Kazakhstan où vers le début des ans 90 la nation prédominante
n'a été que la moitié de la population, et à cause de cela les
analysateurs spéculaient avec 1'idée de diviser le pays en
partie slave du Nord et en partie de Kazakhstan de Sud, le
président Nursultan Nasarbaev ne s'engage qu'avec l'ainsi nommé
"projet de Kazakhstan" pour la formation ce la nation; selon
celui-ci l'on reconnaissait aussi les élément ethniques de
l'origine n'étant pas de Kazakh de citoyens de plein droit égaux
du pays. Cela est d'une importance pour les 6 millions de Russes
mais aussi pour les autres groupes nationaux, malgré que parmi
eux aussi à cause de "trend vers 1'ethnocratie" se renforce la
pression de l' expulsion, en ce qui concerne de préférer des
Kazakhs lors de leur nomination aux postes et aux services. En
Kirghizie Askar Akaev prend le cours d'économie marchande
libérale devant une privatisation successive. Cela permit à son
pays de recevoir le crédit étranger le plus haut au sein de l'OND
mais aussi d'accumuler d'énormes dettes extérieures. En
Ouzbékistan où la campagne d'anti-corruption et les critiques de
Gorbatchov contre "les restes du passé" et "le traditionnalisme
islamique" sont perçues à peine comme si était une offense
nationale. Les secousses qui avaient accompagné l'essor de Isalm
Karimov (notamment la violence ethnique dans la vallée de
Fergana) le font fixer une attention primordiale sur la
stabilité, en créant un modèle autoritaire pour la conserver. Ce
fut la même chose en Tourkménistan où les cadres d'élite du
Parti s'opposent encore plus fort à la publicité et à la
réorganisation. Saparmurad Nijzov, par exemple, proclama le
besoin d'une direction politique autoritaire durant l'époque de
transition, avant d'être proclamé de "Tourkmenbachi" – le
fondateur et le chef de la nation Turkmène, et de se transformer
en porteur du culte politique grotesque de la personnalité. Les
luttes de pouvoir à Tadjikistan se transforment en guerre
civile, de façon que le régime politique d'Emomali Rahmonov,
soutenu par Moscou, le fit dressé devant une opposition armée,
composée de différents éléments régionaux et idéologiques, ayant
trouvé un appui partiel aussi en Afghanistan. Sur ces "nouvelles
provocations – héritage reçu de la part de l'URSS", 1'auteur
s'arrête dans le deuxième paragraphe où il fait une analyse
successive du développement politique et économique, du standard
de la vie, des problèmes territoriaux et de ceux des frontières;
l'auteur examine aussi "la renaissance" culturelle, nationale et
religieuse et son aspect politique; les zones écologiques de
catastrophe; la coopération régionale et 1'intégration et à la
fin – la géopolitique en Asie Centrale. Dr. Halbach note que
durant la première décennie de l'autonomie d'Etat s'étaient
édifies des systèmes politiques aux modèles ce gouvernement
mixtes – pré-soviétiques, soviétiques et post-soviétiques,
marqués d'éléments de personnalisme, de clientélisme mais
surtout de la corruption, ayant pénétré dans tous les niveaux de
la vie, y-compris dans les organes de défense juridique, dans le
domaine de l'éducation et de la santé publique, au sein des
autorités douanière et les frontières. Ce phénomène connu aussi
dans notre pays, ménace déjà, la sécurité et la stabilité de la
société et de 1'Etat: la lutte avec celui-ci est embarrassée par
le fait que la corruption agit comme "un principe de structure
des relations sociales réciproques"il a ses racines profondes
dans les traditions soviétiques et pré-soviétiques; avec la
privatisation de la propriété de l'Etat la corruption politique
et économique acquiert à sa disposition de nouvelles formes de
développement. Presque tous les Etats post-soviétiques de la
région subissent, un certain décroissement de la production et
la pauvreté de la population qui son accompagnés par un retour à
"l'héritage de ancêtres" et par la lutte de "différenciation
nationale" faite dans 1'historiographie; lors de ce processus le
passé fut "occupé" par les Etats nationaux, tandis que les
symboles culturels de l'Asie Centrale commencent à être perçus
du point de vue ethnique. Y est renforcée aussi la tendance de
"retro-traditionalisation" des sociétés de l'Asie Centrale. Avec
l'accroissement du rôle de l'Islam diminue aussi l'idéal
soviétique traditionnel de la femme active feu de la vie sociale
et du travail et il est substitué par l'image de la femme
engagée complètement avec la famille. Parmi les nombreuses
initiatives régionales (dont plusieurs d'entre elles restant
seulement fictives) l'auteur fait ressortir "l'organisation do
coopération, de Chang-Hai" qui, parallèlement avec la Chine et
la Russie, était accessible aussi pour de tiers Etats (Iran,
Pakistan, Inde et Mongolie) manifestant par cela 1'ambition
d'être une opposition à la présence militaire américaine accrue
dans la région. Ainsi par l'apparition de l'Asie Centrale à la
scène géopolitique l'on s'aperçoit d'une sorte d'innovation du
"grand jeu" mais cette fois par l'acte d'attirer de nouveaux
joueurs régionaux (la Turquie, l'Iran, la Chine) parallèlement
avec la Russie et les USA. Or, maigre qu'il y ait du sens dans
les explications de l'un ou de l'autre événement, les véritables
problèmes sont surtout dans le domaine du développement proche
et dans les zones d'action, dont la responsabilité n'est portée
que par les gouvernements des Etats devenus déjà autonomes.
Le travail s'achève par
un tableau chronologique, comprenant l'époque des peuplements
"aryens" en Inde aux 15–14 siècles av. J. Chr. jusque
l'écrasement des agitations dans la ville d'Ouzbékistan Andizhan
eu mois de mai du 2005. Le livre a aussi trois cartes dont deux
(celle de 1'Asie Centrale du 1825 et celle de la
contemporanéité) sont situées sur le côté intérieur de la
couverture et une (celle de la division administrative en 1917
de l'Asie Centrale russe) précède le texte de A. Kappeler.
Y-compris la littérature bibliographique placée à la fin de
chaque article, le livre fait une présentation réussie des
problèmes de la région, ce qui, sans entrer en détails, fait
connaître au lecteur les données les plus indispensables pour
avoir une idée juste et compréhensible de cette région.
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